Quels partenariats avec les associations locales


Thème : Quel partenariat avec les associations locales ? Est-ce que c'est une nécessité, comment faire pour ne pas être utilisé ?
Présent au départ : Catherine S (Périgueux) et Vincent (Nancy)

On pourrait commencer par définir le mot partenariat ? Dans ce mot, il y a l'idée de coopération, d'avoir une dynamique commune et une certaine continuité avec certaines associations. La question se pose pour Périgueux par exemple pour les projections du film Demain (à Périgueux, il y a une association « ciné-cinéma » qui cherche à présenter des films suivis de débat, ainsi qu'une autre association à un niveau plus local). Ces associations peuvent viser un objectif aussi pragmatique que de remplir la salle, ce qui n'est pas illégitime, mais encore faut-il voir comment ils procèdent. Colibri a concrètement été associé par voie d'affiche en tant que Colibris sans même avoir été sollicité à l'avanceâ?¦ Et en première analyse, ils trouvaient cela « naturel » car le film est associé à Colibris et qu'il y a un groupe Colibris local. Est-ce un partenariat ou une action de soutien inconditionnelle dans laquelle on est pris en otage ? Le 19 octobre, très prochainement don, un rendez-vous a été pris avec le responsable de cette association pour une clarification. Nous, en tant que Colibris on vit cela comme un « hold-up », c'est en tout cas le point de vue du cercle cœur. Dans le même ordre d'idée, L'autre association de cinéma a mis sur son site internet le logo « colibris » alors qu'il n'y a eu aucun accord pérenne au-delà de ce qui a pu être fait ponctuellement pour un film ou une projection.
On voit le même phénomène avec une marche vers Paris â??marche des jours heureux » en lien avec un film sur la résistance ; les porteurs de ce projet affichent un partenariat avec Colibris. Dans la réalité, il y a effectivement des soutiens communs : certaines personnes qui sont des affinitaires de Colibris appuient de fait cette marche. Mais pour autant, ni l e cercle cœur ni l'association n'ont jamais déclaré qu'on était partenaire des jours heureux. Pour autant, dans le communiqué de presse, c'est affiché. D'où, on a fait un courrier pour dire que même si on est d'accord avec les grandes lignes nous n'approuvions pas leur façon de faire.

Autre point de vue. Le cas à Nancy d'Alternatiba et de la monnaie locale. Dans les deux cas, l'implication (impulser) de Colibris à la base était très forte. Cependant maintenant, les deux initiatives se sont depuis mutées en associations autonomes. Ne pourrait-on pas nous reprocher un jour de nous affirmer comme moteur de ces développements qui vont de le sens de ce que le mouvement colibris veut, mais qui sont néanmoins devenu autonomes ? On peut se sentir tiraillé entre deux choix l'un comme l'autre incomplètement satisfaisants : se dire associé à l'action et être perçu comme un mouvement qui veut tirer la couverture à lui, ne pas le mentionner et qu'on puisse avoir l'impression que Colibris n'est pas dans le concret des actions avec son territoire. La question se pose aussi pour le reporting des actions qui être capable de rester discriminant entre actions de Colibris en tant que tel, actions soutenues au départ puis devenues autonomes, actions encouragée. Les personnes des Groupes Locaux ne sont pas formellement membres de Colibris (aucune carte de membre, pas de liste avec une durée d'affiliation), du coup des gens qui viennent, proposent quelque chose, puis le mettent en œuvre peuvent parfois se dire « plus ou moins Colibris ».


Des gens peuvent avoir un sentiment de propriété par rapport à un projet qui devient autonome. Comment on fait avec tout cela, comment on fait pour d'un côté ne pas devenir otages d'associations ayant un besoin de viabilité économique qui cherchent à être renforcé en s'associant à l'image de marque Colibris.
L'autre question, un peu symétrique, se pose pour les associations autonomes qui, si elles ont bénéficié à leur démarrage de l'appui de colibris, veulent à un moment donné, exister en propre. Ce peut être fluide ou pas, par exemple si ils estiment ne pas souscrire à certains axes de Colibris et ont peur d'être assimilés par le grand public à notre mouvement.

Troisième question : les membres du cercle cœur qui sont multi casquettes, qui s'impliquent dans d'autres associations : Racine carrées, Dynamo, le MAN. Faut-il reporter cela dans les documents de suivi des actions de Colibris, ou simplement considérer qu'il s'agit d'une action de la personne et non du CC et des colibris ?

Interrogation sur l'attitude à prendre, à Périgueux face à une personne qui, à partir de son implication dans Colibris, a ensuite développé une activité commerciale par le biais d'une association qu'elle a créée. Un cercle cœur peut exploser à cause de cela.. Cela fait émerger la question du conflit d'intérêt qui sera approfondie dimanche matin par un autre atelier.
Colibris peut être vecteur de reliance pour des gens et des projets économiques qui ont une éthique forte selon nos critères: ce peut être des producteurs de vin bio, quelqu'un qui fait un film sur une école Montessori. Cela ne nous pose pas problème de « mettre en lien » des membres du groupe local avec ces personnes qui ont des projets professionnels que nous jugeons éthique et conforme à la ligne du mouvement et on le fait volontiers. Pour le moment, on considère que le problème n'est pas le même que celui de l'utilisation du logo.

Discussion sur la cohabitation entre une activité rémunératrice, par exemple lors d'une animation sur le film Demain, où les producteurs du film récolte un revenu sur la base de la présence d'une copie de leur travail, alors que des bénévoles donnent de leur temps sans contrepartie ni pour eux ni pour le mouvement et que ce temps contribue aussi au fait que les salles soient pleines, et donc que le film continue à générer de l'argent pour ses producteurs. C'est une transposition au niveau national et local de la même question : l'image Colibris a une valeur en soi parce que les acteurs locaux ont une réelle éthique et que cela commence à se savoir dans les territoires. Soucieux de ne pas devenir les « idiots utiles » de gens qui font de l'argent