Depuis 2018, Colibris propose un laboratoire d'idées participatif, l'Agora des colibris : il se déroule sous forme d'ateliers d'échanges entre citoyens sur environ 6 mois, et en lien avec des groupe de chercheur.euses et d'acteur.rices locaux. Chaque atelier porte sur un sujet clé de notre vie quotidienne. Le premier concernait [[https://colibris-wiki.org/agora-des-colibris/?AtelierAlimentationPresentation l'alimentation]], le second aborde la [[https://colibris-wiki.org/agora-des-colibris/?AtelierCommunsPresentation ré-humanisation d'internet]] et le troisième la thématique de [[https://colibris-wiki.org/agora-des-colibris/?PresentatioN l'éducation : Se reconnecter à la nature]].
Les suivants interrogeront l'installation en milieu rural, l'inclusion sociale, les transports, l'accès à la médecine, etc. Nous sommes preneurs des thématiques qui vous semblent être pertinentes et importantes d'aborder.
Dans ces ateliers, chacun peut formuler des avis et des propositions en ligne ou durant des weekends. À l'arrivée, nous produirons diverses contributions (initiatives locales à créer ou soutenir, plaidoyer auprès d'élus locaux ou acteurs professionnels, proposition de loi,...?).
Un nouvel atelier à partir de début Janvier 2020 :
Les nouvelles formes d'installations en zones rurales : l’invention d’une société plus écologique et solidaire ?
Une petite vidéo explicative sur ce nouvel atelier qui vous est présenté par Vincent et Marie-Hélène tous deux coordinateurs de l'Agora des colibris :
Contexte
« Les mauvaises herbes paraissent farfelues, taquines et inutiles, elles ne sont pas rentables, elles gênent la bonne marche de la société, elles empêchent les touristes de venir, les passants de passer, les investisseurs d’investir, les exploitations d’exploiter. Elles sont si tenace qu’elles peuvent parfois décrédibiliser un gouvernement. Pis, elles s’installent sur son territoire ! Mais c’est exactement ce dont l’avenir a besoin… » (Pablo Servigne, Éloge des mauvaises herbes. Ce que nous devons à la ZAD. Les Liens qui Libèrent, 2018.)
Et si la société plus écologique et solidaires que nous espérons tant était en train de s’inventer sous nos yeux dans les territoires ruraux...? Et si l’avenir de l’agriculture française se dessinait à travers de nouvelles formes d’installation et d’activités agricoles ? Et si ces centaines d'expérimentations pouvaient non seulement revivifier des territoires socialement en friche, mais essaimer ailleurs et inspirer même les zones urbaines et péri-urbaines ?
C’est à la fois l’hypothèse et le pari que nous faisons. Car cette nouvelle ruralité, qui s’articule autour de modes de vie et d’activités à la fois innovants et durables, peut nourrir toute la société – à tous les sens du terme – et accélérer la transition écologique et humaniste. Elle devient dès lors un puissant levier de changement pour tous, habitants des campagnes comme des villes !
Voila le sujet de la prochaine Agora des colibris que nous mettons sur la table, développée avec plusieurs partenaires œuvrant déjà à l’émergence et l’accompagnement de ces nouvelles formes d’installations en zones rurales.
Plaquette de présentation de l'atelier
Vous y découvrirez le contexte, les enjeux, la liste des partenaires et les dates et lieux des rencontres nationales.
La première rencontre eu lieu début février. Retrouvez le bilan et la vidéo de la 1ère rencontre sur :
Découvrez la deuxième rencontre qui aura lieu à Chizé (Deux Sèvres) du vendredi 20 mars à 9h30 au samedi 21 mars vers 23h :
Elle aura lieu au Gîte Le Prioulet 185 chemin du Prioulet – 79360 Villiers-en-Bois et au Centre d’étude biologique du CNRS-CEBC de Chizé 405 Route de Prissé la Charrière - 79360 Villiers-en-Bois
➤ Les expérimentations, au cœur des nouvelles formes d’installation en zones rurales
- Retours d’expériences sur de nouveaux modes d’installation et nouvelles questions sur les profils qui composent les collectifs de néoruraux , sur les tailles et le modèle économique des projets engagés, etc. Echecs et réussites.
- Réflexions sur l’insertion de nouvelles populations dans les communes rurales, les difficultés que cela posent, les méthodes suivies, les atouts relevés.
- Peut-on faire émerger un modèle de ruralité plus résilient, respectueux de l’environnement et plus solidaire ?
- Réflexion sur l’accompagnement nécessaire pour ces porteurs de projets en territoires ruraux, agricoles et autres.
Les inscriptions à la rencontre sont ouvertes !!
Pour plus de détails, télécharger le programme en cliquant sur le bouton ci dessous :
Atelier en cours : Un atelier Ré-humanisons internet en cours
Un nouvel atelier de réflexion de l'Agora de colibris auquel vous êtes invités. Un atelier ouvert à tous, pas seulement aux spécialistes de l’informatique !
Le coup d’inventer ensemble de nouveaux outils et de nouveaux usages, plus humains, plus solidaires. D’imaginer à travers ces usages une nouvelle citoyenneté.
Coordonnées par un réseau d’acteurs développant des outils numériques et coopératifs en libre accès, cet atelier permettra de croiser les regards et les propositions entre experts et simples usagers. Avec un objectif à l’arrivée : co-écrire un livre pour le grand public en licence libre pour imaginer un Web citoyen...
Un forum d'échange est en ligne sur l'espace wiki du projet pour permettre à chacun de s'exprimer et apporter ses pistes de réflexion, ses questionnements, et ses propositions.
Novembre 2018-Juin 2019 Éducation : Se reconnecter à la Nature
Se reconnecter à la Nature, facteur d'épanouissement et d'inclusion sociale. Un défi pour l'Éducation le 21ème siècle
En partenariat avec Le Printemps de l’Éducation, Terra Symbiosis, la MAIF, Nature et Découverte et plusieurs réseaux éducatifs locaux, notre réflexion s’est portée sur la question de la reconnexion à la nature, facteur d’épanouissement, d’autonomie, de lien et d'inclusion sociale.
À l’issue de ces huit mois d’atelier, une étape importante a été franchie.
La plupart des réseaux et des structures d’éducation à la nature qui ont suivi cet atelier depuis le début, ainsi que l’Agence française pour la biodiversité (AFB), ont su se relier pour préparer un mouvement de connexion plus fort et plus durable en France.
Trois groupes de travail ont ainsi précisé cette aspiration commune :
- Un inventaire du travail déjà effectué pour aider plus de citoyens à se relier à la nature. Un premier groupe de travail s'est penché sur la question de la réalisation d'un inventaire des actions existantes.
- Coopérer pour être plus percutant : un second groupe de travail s’est attaché à préciser les contours d’une future coopération au long cours des réseaux et structures d’éducation, d'études et de protection de la nature.
- Le temps du plaidoyer : un dernier groupe de travail s’est attaché à réfléchir à la dimension du plaidoyer. Mettre en valeur les expériences et les études montrant les nombreux bénéfices pour la santé et le développement des jeunes et des adultes, à mieux se connecter à la nature.
Un Comité de Pilotage constitué de 8 personnes s'est constitué lors de la dernière rencontre afin de faire avancée ce projet de coopération des réseaux . Il se réunira début octobre à Paris pour dessiner ensemble les contours du projet, sa feuille de route, et anticiper des recherches de financements qui permettront sur du moyen et long terme de pouvoir animer ce réseau.
L'avancée de ce travail vous sera communiqué prochainement via la lettre d'information Colibris.
Comment rendre accessible au plus grand nombre une alimentation de qualité ?
En France, 8 millions de personnes n'ont pas accès à une alimentation adéquate en quantité et en qualité (1).
Pour encore trop de personnes, s'alimenter est une question de survie et non un droit, un plaisir ou prendre soin de soi (2). Avec moins de 3,50 euros par jour (le budget de populations pauvres en France), manger équilibré relève de l'exploit ! (3)
Or, mal se nourrir par une alimentation peu diverse, trop riche en (mauvaises) graisses, sucres et sel, mais aussi en substances chimiques à des impacts sur toute notre vie : au niveau de notre santé, notre moral, notre intégration sociale, notre capacité à apprendre et à travailler. En France, en moyenne, 15 % de la population adulte est affectée par l'obésité (4), mais les plus défavorisés payent le plus lourd tribu avec 25% de personnes obèses parmi eux alors qu'ils ne sont que 7 % chez les plus aisés. Or, l'obésité est un facteur de risque de maladies cardio-vasculaires, diabète hypertension et de plusieurs cancers.
En outre, l'excès des traitements chimiques des végétaux et des animaux destinés à l'alimentation dégrade les sols, les cours d'eau, le climat et la biodiversité. Les conséquences économiques, sociales et culturelles de ces modes d'alimentation sont lourdes pour la société.
Pour beaucoup, l'alimentation biologique constitue la meilleure réponse aux impacts de ces « dérèglements alimentaires ». Et la demande en bio explose depuis quelques années. Pour autant, seuls 15 % des Français déclaraient en acheter tous les jours en 2016 (5). Et ces achats s'effectuent à 45 % dans les grandes et moyennes surfaces, avec les problèmes de rémunération des producteurs que l'on connait dans toutes les filières alimentaires (6). Pour répondre à la demande, on importe, en outre, près de 30 % des produits bio achetés. Enfin, si 79 % des cantines proposent aujourd'hui quelques aliments biologiques, cela a entraîné un surcoût de 18 % en moyenne du prix de la cantine dans 77 % des établissements.
Cet état des lieux, succinct et forcément réducteur, révèle toutefois l'ampleur du problème alimentaire en France. Dans cet atelier de l'Agora des colibris, nous vous proposons de réfléchir aux causes et aux solutions à apporter à ce problème de disponibilité d'une alimentation diverse, équilibrée et de qualité. Vous pourrez vous appuyer sur diverses données, réflexions et retours d'expériences apportés par certains experts et acteurs professionnels et associatifs, qui étudient et travaillent sur le sujet depuis des années.
(1) États généraux de l'alimentation, août 2017.
(2) ATD-Quart Monde, Revue Quart Monde, Dossiers et documents n°25, mars 2014.
(3) Nicole Darmon, Manger équilibré malgré la précarité, Soins, 2010
(4) Institut de veille sanitaire, Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 18-19, 17 juin 2014
(5) Données de l'Agence Bio, 2017.
(6) Un tiers environ des agriculteurs.trices touchent moins de 350 euros par mois. Pour en savoir plus
Pour toutes vos questions sur l'Agora en générale : agora@colibis-lemouvement.org Vincent et Marie-Hélène, de l'Agora des Colibris
